Frais et aérien, tel est le millésime 2017 qui est en train de se dessiner chez Ropiteau Frères.
Frais et aérien, tel est le millésime 2017 qui est en train de se dessiner chez Ropiteau Frères.
Des fermentations alcooliques en cuve pour conserver toute la fraîcheur des jus, des entonnages en douceur, un élevage sous-bois en fût et en demi-muids de différentes contenances, et seulement deux batonnages avant la fin des fermentations malo-lactiques, étalées sur six mois, pour nourrir les vins.
Et pour lui conserver cette personnalité aérienne, Nicolas Burnez, le viniculteur de la Maison, a choisi pour ses vins blancs un élevage plus long, de quinze mois, en intégrant sensiblement plus de bois que d’habitude pour contribuer à plus de structure, soit environ 60% de fût neuf. Nous sommes d’habitude plutôt entre 30 à 50 % ou sur des millésimes froids et plus acides entre 60 à 70 %. Mais 2017 n’était pas acide, d’ailleurs il a été très peu chaptalisé.
Dans les réflexions du viniculteur se pose également la question de la chauffe du bois qui joue son rôle dans la patine du vin. Ici elle a été un peu plus appuyée. Ce qui est toujours un pari car la chauffe est décidée en juillet alors que le raisin n’est pas encore entré.
A Meursault, dans les caves du XVème siècle, à l’abri des regards, les vins se développent à leur rythme avant une mise en bouteille estimée en fin d’année. Et parmi les appellations vinifiées, pour une production en moyenne entre 1 500 et 2 000 hl selon les millésimes, équivalant à un domaine de 40 hectares, deux sont à ce jour les coups de cœur du viniculteur.
Puligny-Montrachet premier cru Sous le Puits. La vigne d’un certain âge, cultivée en bio, offre des rendements moyens à faibles et expriment plutôt le côté féminin du vin, dans la légèreté, la finesse et l’élégance recherchée, plutôt atypique de l’appellation habituellement sur de grosses structures, mais avec une minéralité bien présente et elle, typique.
Meursault Les Rougeots pour son caractère bien particulier, fermé voire réducteur au départ, un Meursault atypique comme les aime Nicolas Burnez. Une vigne à mi-pente, en bout des premiers crus, d’une bonne exposition qui rappelle comme souvent Les Perrières voisines. Le vin n’est pas flatteur au départ mais son élevage sur lies, plus important que la moyenne de la cave, limite l’oxydation, apporte cette réduction maximale recherchée, pousse l’élevage à être plus long. Encore un vin atypique, un mix entre le style Auxey-Duresses et Meursault, à savoir de la finesse sur une structure solide qui impose d’attendre avant de le boire quelques années, si tant est qu’aujourd’hui cela soit encore possible !
Tags