Les activités liées à la vigne, au vin et à la culture des olives étaient au cœur du rayonnement économique de la Chartreuse de Bonpas jusqu'au 19ème siècle.
Les activités liées à la vigne, au vin et à la culture des olives étaient au cœur du rayonnement économique de la Chartreuse de Bonpas jusqu'au 19ème siècle. D’ailleurs le moulin des chartreux fonctionnait encore dans les années 1830, comme en témoignent les archives*.
Marques de son riche passé oléicole, les vestiges d’un pressoir à huile et un hectare et demi d’oliviers.
Le pressoir : 3,21 m de haut, 2,35 m de large
Il est situé dans le sous-sol d’une des parties les plus anciennes de la chartreuse, à côté de la chapelle. Pour accueillir ce pressoir dit à chapelle (procédé mécanique dit à action directe), une pièce a été creusée en partie dans la roche afin de maintenir le banc d’environ 3 m de longueur qui accueillait la vis en bois du pressoir. Un moulin aux dimensions importantes justifiées par l’abondance de la production. Ainsi en 1785 la chartreuse produisait 1800 litres d’huile alors qu’en 2019 la production n’est plus que de 200 litres !
L’oliveraie : 1,5 hectare
Deux variétés sont cultivées : la Verdale de Carpentras, « Aglandau »en Provençal, et la Picholine. Ces deux variétés sont complémentaires. La Verdale donnant des huiles rondes et suaves, très douces alors que la Picholine apporte de l’ardence (sensation de piquant), de l’acidité et du caractère nécessaire à la tenue de l’huile dans le temps. L’assemblage confère équilibre, fruité et caractère à l’huile de la Chartreuse de Bonpas.
Le choix de ces deux variétés est aussi cultural car elles se pollinisent mutuellement. A l’instar des raisins les olives ont des maturités différentes, la Picholine étant plus précoce.
A la Chartreuse, les olives sont récoltées en caisses et transportées au moulin dans les 24 heures afin de préserver leur fruité mais aussi et surtout le potentiel antioxydant d’une huile vierge extra.
Dominant la Durance et située près d’Avignon, La Chartreuse de Bonpas est un monastère fortifié édifié par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem au XIIème siècle. Son nom est rattaché à l’histoire de la rivière tumultueuse, dont le franchissement se faisait par le gué ou « bon passage » situé au pied du prieuré. Son nom Bonpas venant du latin « bonus passus » ou le bon passage.
*Source : Provence historique fascicule 192-1998, Jacques Mouraret
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